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Pauline Sikirdji est une mezzo-soprano française qui se distingue par un parcours à la fois musical et théâtral. Très tôt, elle étudie le piano et le violon, et intègre la Maîtrise de Paris au Conservatoire Régional. Elle poursuit sa formation vocale auprès d’Anne-Marie Rodde au Conservatoire du 9ᵉ arrondissement, tout en devenant l’une des élèves comédiens de l’École du Théâtre National de Chaillot. À vingt ans, elle est admise au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de Malcolm Walker. Elle se perfectionne ensuite auprès de Guy Flechter puis rejoint le Cycle concertiste de musique baroque au CRR de Paris.
Au cours de ses études, elle interprète le Prince Orlofsky dans La Chauve-Souris au CNSM, Hänsel dans Hänsel und Gretel à la Sibelius Academy d’Helsinki, Ino dans Semele dirigé par Stéphane Fuget au CRR de Paris, ainsi que Rosine dans Le Barbier de Séville, mis en scène par Pierre Thirion-Vallet sous la direction d’Amaury du Closel.
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Pauline fait ses débuts en 2012 à l’Opéra de Lyon avec le rôle de L’Enfant dans l’Enfant et les Sortilèges, dirigé par Martin Brabbins et mis en scène par Grzegorz Jarzyna.
Elle incarne ensuite Dorabella dans deux productions de Così fan tutte : l’une au Friends of Jordan Festival à Amman, l’autre au Théâtre du Ranelagh à Paris, puis Shoushane dans Gariné au Théâtre de l’Odéon à Marseille.
Dès 2013, Pauline s’engage fortement dans la création contemporaine. Elle incarne Honoria dans Galla Placidia d’Antonin Servière avec l’Archal et la Fondation Royaumont, puis participe à The Invader Opera d’Eric Sweeney au Théâtre Royal de Waterford et à l’Opéra de Wexford. Pour la Nuit Blanche 2015 à Bruxelles, elle interprète les Three Voices de Morton Feldman, dans une production de la Chapelle Musicale et du Théâtre de la Monnaie.
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Au Festival d’Aix-en-Provence, elle est Zora dans Svadba d’Ana Sokolovic (création européenne 2015), dirigé par Dairine ni Mheadhra et mis en scène par Ted Huffman et Zack Winokur — une production qui tourne ensuite au Grand Théâtre du Luxembourg, Nantes-Angers Opéra et au Festival de Ljubljana. En 2016, elle est engagée à l’Opéra de San Francisco pour une nouvelle production de Svadba, mise en scène par Michael Cavanagh.
L’été 2016, elle revient au Festival d’Aix-en-Provence dans Et tâchons d’épuiser la mort dans un baiser de Marc Lainé autour de Debussy, puis fait ses débuts au Festival de Beaune dans Didon et Enée (Second Witch) et Actéon (Hyale) avec les Talens Lyriques sous la direction de Christophe Rousset.
Elle côtoie par ailleurs d’autres styles musicaux, comme le jazz ou la musique transculturelle : en 2014 elle est l’une des invités de Fabrizio Cassol au Théâtre National de Bruxelles et elle se produit à plusieurs reprises aux côtés du flûtiste Magic Malik : lors d’une série de concerts à la Fondation Carmignac avec le batteur sur pierres Toma Gouband et la violoncelliste Pauline Buet ( I Giardini ) et à l’Abbaye de Royaumont avec le percussionniste Prabhu Edouard en 2016.
La même année, elle crée Féminines sur la POP / Péniche Opéra, mise en scène par Constance Larrieu et Didier Girauldon.
Au printemps 2017, elle interprète Johannisbaum de Suzanne Giraud, sur un texte de Pascal Quignard, en exclusivité pour la sortie de son livre Le Chant du Marais.
En 2018, elle chante Mercedes dans Carmen, mise en scène par Radu Mihaileanu et dirigée par Vincent Renaud, en tournée française avec les Opéras en plein air.
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Au cours des années suivantes, elle prend part à la création de nombreux opéras sur de grandes scènes françaises : Siegfried Nocturne de Michael Jarrell et Olivier Py à Angers-Nantes Opéra, NOX#1 de Paul Brody, mis en scène par Kevin Barz à l’Opéra National de Lorraine, Red Waters de Keren Ann, mis en scène par Arthur Nauzyciel à l’Opéra de Rennes, L’Apocalypse Arabe d’Etel Adnan et Samir Odeh-Tamimi à la Fondation Luma ( programmation du Festival d’Aix-en-Provence ).
Le Chant de la Terre de Laurent Cuniot qu’elle interprète avec l’ensemble TM+ au Printemps des Arts de Monte-Carlo reçoit le Prix de la Critique 2024 de la meilleure création musicale.
Artiste en mouvement, Pauline explore également de nouveaux territoires scéniques avec Benjamin Dupé et sa compagnie Comme je l’entends à travers f(riou)l, un opéra maritime présenté au Festival de Marseille, et Tempérament Naturel, une création en forêt dans le Parc du Luberon.
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Pauline chante également au théâtre. À sa sortie du conservatoire, elle intègre la compagnie de Mathieu Bauer avec lequel elle se produit sur de nombreuses scènes nationales. Elle est l’une des interprètes principales des trois spectacles :
- Tristan et… d’après Tristan et Isolde de Wagner - 2009
- The haunting melody (la mélodie fantôme) - 2014
- Dj set (sur) écoute sur écoute - 2016 - L’Oeil et l’Oreille - 2021
Récemment, elle retrouve Mathieu Bauer à l’Opéra, dans la Flûte Enchantée dirigée par Nicolas Ellis, production de l’Opéra de Rennes et Angers-Nantes Opéra.
